Voici l'émission spéciale de Catsuka sur la sortie d'Arrietty avec des interviews d'Hiromasa Yonebayashi (le réalisateur) et de Cécile Corbel ici.
J'ai vu le film dimanche en avant-première et j'ai été heureux de constater que cela n'attire pas que des familles avec des enfants mais également des passionnés. Malheureusement, nous étions dans une salle minuscule de 60 personnes (des parents avaient leurs enfants sur les genoux) ce qui prouve quand même que la grande distribution en a un peu rien à foutre. C'est pas la salle de 200 personnes réservée aux super-production hollywoodiennes, quoi. En même temps, on était plus tranquille, ce qui a eu son importance pour apprécier le film.
Le film est assez contemplatif, très peu d'action. En même temps, Sho le jeune garçon étant atteint d'une grave maladie cardiaque, on se doute que ça ne va pas crapahuter dans tous les sens. Du coup, la harpe de Cécile Corbel est exactement à sa place dans ce monde très calme où la nature est omniprésente. D'ailleurs, les plans où la nature est prépondérante sont magnifiques, le jardin entourant la maison donne envie d'aller s'y coucher pour rêver, elle-même dans une ville mais coupée du bruit par des falaises et des arbres, cela respire le calme. Ce n'est donc pas un film d'action comme Princesse Mononoké et il manque le grain de folie de Chihiro ou du Chateau Ambulant. Mais en même temps, ce qu'on aime chez Ghibli, c'est être surpris à chaque film. Il faut prendre ce film comme un moment de douceur, de simplicité. On ne peut renier ce film comme étant du Miyazaki puisqu'il a écrit le scénario. Chacun de ses films est différent des autres. Les seules constantes sont l'histoire d'amours entre 2 enfants ou adolescents et le message écologique (trop rapidement expliqué ici tout de même).
Personnellement, ce que j'ai le plus aimé, ce sont d'abord les musiques de Cécile Corbel que j'adore, les plans où l'on voit la nature comme l'arbre vu du dessous avec un rayon de soleil qui le traverse ou le lierre qui bruisse sur le toit. Et surtout, la façon dont les chapardeurs ont adapté nos objets humains pour leur quotidien. Cela m'a donné des idées pour mes Urbins.
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